François Ier montre à Marguerite de Navarre, sa sœur, les vers qu’il vient d’écrire sur une vitre avec son diamant, Fleury François Richard, 1804 | Wikimedia Commons
Attention, « moult » est, d’abord, un adverbe, synonyme de « beaucoup », « énormément » ou « très » (devant un adjectif). Il est donc, en tant qu’adverbe, invariable.
Exemples :
Les enfants criaient moult et nous ne pouvions nous entendre parler.
Merci pour ton invitation, j’avais moult faim.
Nous nous vîmes en moult occasions.
C’est un terme déjà ancien au XVIe siècle, qui n’est utilisé que pour imiter le style ancien, pour plaisanter ou pour s’amuser. On nomme l’emploi d’un terme sorti de l’usage un archaïsme. « Moult » a été remplacé par « beaucoup ».
Il est aujourd’hui employé comme adjectif. La règle de son accord n’est pas fixée. Verlaine l’accorde dans le Prologue de Chair (1896) :
Et, pour finir, moulte chose
Blanche et noire, effet et cause ;
Le lis droit, la rose éclose…
Mais cet accord est « un archaïsme plus net et du pur badinage » selon le Grevisse.
Il vaut peut-être mieux privilégier la forme invariable.
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Source : La Culture Générale