«La fermeture des écoles n’est pas à l’ordre du jour…» : Dr Aliou Dia, chef de la Division du contrôle médical scolaire au Men

Dans son entretien avec Le Quotidien , Dr Aliou Dia, chef de la Division du contrôle médical scolaire au ministère de l’Educa­tion et membre du Comité national de gestion des pandémies (Cngp), revient sur les protocoles mis en place dans les établissements scolaires et milite pour la poursuite des enseignements

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    <strong>La fermeture des écoles à cause de la propagation de la pandémie est agitée. Quel commentaire en faites-vous ?</strong><br />La fermeture des écoles n’est pas pour le moment à l’ordre du jour. En tout cas au niveau du ministère de l’Education nationale, nous sommes très sereins parce que tous nos protocoles sont basés sur des leçons apprises en classe par les élèves. Sur des bases scientifiques, les écoles n’ont jamais été le point de départ d’une pandémie encore moins à l’origine de la propagation du virus.

Certains disent que les enfants sont les vecteurs de la maladie…
Cela n’a jamais été prouvé. Une étude menée en France a montré que dans une école qui a été contaminée, aucun membre de la famille des élèves n’a été contaminé. Cela n’empêche pas qu’on puisse renforcer les mesures de protection. Il y a beaucoup de pays qui continuent leurs enseignement-apprentissages. Alors si on ferme les écoles, où iront les enfants ? Le taux de déperdition scolaire va augmenter. Je pense que c’est important de maintenir les écoles ouvertes et d’apprendre à vivre avec le virus.

Un relâchement est noté au sein des écoles et établissements. Qu’est-ce qui peut l’expliquer ?
Je suis vraiment sidéré quand je vois ces comportements. Ce n’est pas normal qu’on puisse voir dans les écoles un certain relâchement. L’école est bien normée, avec un règlement intérieur qui doit être appliqué à la lettre. Nous saluons la décision du ministère de l’Education nationale de doter à nouveau 5 millions de masques aux 16 académies du Sénégal. Je veux juste exhorter la communauté éducative à redynamiser les comités de veille.

Une fois à l’école, les élèves peuvent porter des masques, mais dehors c’est le relâchement. Qu’est-ce qu’il faudrait pour changer ces comportements ?
Là aussi, c’est un rôle de pédagogie et d’implication des parents qui ont un rôle important à jouer. Une équipe de veille doit suivre les élèves jusqu’à l’arrêt des bus pour s’assurer du port du masque.

Le respect du protocole sanitaire est-il possible au niveau du préscolaire ?
On est tombé d’accord que les élèves, contrairement aux moniteurs, ne portent pas de masque. Ils ne sont pas contaminants. Autres mesures prises, les parents n’entrent plus dans l’école pour prendre leurs enfants. Pour récupérer leurs enfants, on demande désormais aux parents de s’arrêter juste à l’entrée et également de porter un masque. C’est valable au niveau des écoles maternelles et des crèches.

Pensez-vous qu’avec 4 millions d’élèves la distanciation physique est facile à respecter ?
C’est très difficile, je le reconnais. Mais il y a un arbitrage important à faire. Nous avons fait le choix de faire revenir tous les élèves. Je pense qu’il faut bien calculer les bénéfices et les risques. Le ministère de l’Education nationale est en train de travailler sur des thématiques pour voir comment on peut réduire les effectifs pléthoriques.

Le vaccin constitue-t-il le dernier recours contre le virus ?
On sait que la vaccination a toujours servi à la population pour se prémunir de certaines maladies. Nos arrière-grands-pères, nos aïeux peuvent témoigner de ce que le vaccin a apporté en termes de qualité de vie. Beaucoup de maladies n’existent plus grâce à la vaccination. Ce qu’il faut aussi savoir, tout le monde ne sera pas vacciné. Ce qui est retenu, c’est de vacciner 18 à 20% de la population.

SOURCE : propos recueillis par Bade Seck
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