Tout ce qu’il faut savoir sur la formation de la Marine Nationale !

La formation

La formation de spécialité intervient après le cycle initial et permet aux officiers de la Marine d’avoir un domaine de compétence à terre ou à bord des unités navales. A l’instar des autres officiers des Forces armées sénégalaises, les officiers de la Marine sont admis à suivre les cours d’école d’état-major et de l’école supérieure de guerre.

Les officiers-mariniers sont issus de la formation maistrance ou sont passés par avancement en interne depuis l’engagement au grade de matelot. L’école de maistrance est une école de formation d’officier-marinier qui accueille des militaires du rang titulaires d’un baccalauréat S ou T. La formation se fait à l’étranger notamment en France, au Maroc et en Grèce. Cependant, depuis 2012, la filière locale est ouverte en partenariat avec les Ecoles nationales de formation technique et maritime. La formation est sanctionnée par l’obtention d’un Brevet d’aptitude technique (BAT) et par le grade de second-maître. Le BAT permet d’occuper les fonctions d’adjoint au maître-chargé à bord d’unité navale. Après le BAT, les officiers-mariniers peuvent obtenir le Brevet supérieur (BS) dont la formation se déroule à l’étranger : France, Maroc et Chine. Le BS permet d’occuper les fonctions de maître-chargé à bord d’une unité navale.

Les militaires du rang sont recrutés au sein des contingents. A ce titre, ce sont aussi des engagés volontaires et subissent leur formation initiale au 12e Bataillon d’instruction.

Les militaires du rang, affectés à la Marine nationale, sont formés au Centre d’instruction naval (CIN) créé en 1975. Ce centre répond aux besoins du commandement en matière de formation. Les recrues subissent un mois de formation maritime, afin de faciliter leur intégration dans cette Armée aux traditions particulières. A l’issue de la formation maritime, ils font deux à quatre mois de formation de qualification d’arme (FQA) dans une des spécialités suivantes : manœuvrier, missilier-artilleur, restauration, fusilier commando marine, radio, électromécanicien, fourrier et plongeur. Les matelots rengagés dans la Marine après deux ans de service, peuvent subir les formations suivantes au regard de leur spécialité. Le Certificat d’aptitude technique n° 1, où le marin rengagé passe gradé ; le Certificat d’aptitude technique n° 2, où le concerné aspire à être officier-marinier. Ces deux stages sont généralement organisés au Centre d’instruction naval et procurent aux stagiaires les connaissances et les capacités nécessaires pour exercer des tâches à bord des unités navales.

En perspective, la Marine nationale a initié dans sa politique des ressources humaines l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication, déjà amorcée par l’acquisition d’un Centre de simulation et d’entrainement naval. Dans ce même registre, la création de la future Ecole de la Marine nationale (EMAN) demeure le projet phare. Cette école constituera l’outil principal du commandement pour faire face aux besoins cruciaux et récurrents de formation. Elle accueillera des cours et formations d’officiers, de maistrance, d’élèves quartiers-maîtres. Ainsi, elle permettra d’atteindre une autonomie en termes de formation du personnel dans un environnement conforme aux exigences professionnelles de la Marine et répondant par conséquent aux besoins des ressources humaines. L’École, déjà en construction au sein du camp Général Mountaga DIALLO, accueillera ses premiers stagiaires à partir de septembre 2021 et permettra d’avoir un enseignement plus adapté à nos besoins et réalités.

Les spécialités de la marine

Affectés à bord des bateaux, les détecteurs sont au cœur de la conduite des opérations navales au-dessus de la surface. Pour cela, ils mettent en œuvre et assurent la maintenance et le dépannage des moyens de détection électromagnétique (radars), de guerre électronique de visualisation et de traitement de l’information tactique. Leur rôle est d’analyser l’environnement et d’évaluer la menace.

Affectés principalement à bord des bateaux, les électroniciens d’armes organisent et assurent la maintenance et le dépannage des systèmes des conduites de tir missiles et canons embarqués. Ils sont qualifiés dans de nombreux domaines tels que l’électronique, l’électrotechnique, l’automatisme, l’optronique ou encore l’informatique de commande. Lors des tirs, ils dirigent depuis le central des opérations la mise en œuvre de l’artillerie.

Affectés à bord des bateaux, les navigateurs timoniers sont les adjoints directs des officiers chefs de quart pour la navigation. Employés à la passerelle, ils déterminent la position du navire à l’aide des instruments de navigation. Ils tiennent à jour les cartes et les documents nautiques. Ils sont responsables des transmissions des signaux lumineux et des pavillons flottants. Après l’obtention d’un brevet supérieur, ils exercent les fonctions de chefs de quart et peuvent ensuite être amenés à commander des bâtiments à leur tour.

Affectés à bord des bateaux ou au sein d’unités à terre chargées de la mise en œuvre de moyens nautiques, les manœuvriers participent à la conduite des navires et assurent le bon déroulement des différentes manœuvres : mouillage, amarrage, ravitaillement à la mer, remorquage…Ils mettent en œuvre et pilotent les embarcations (RHIB, ZODIAC …).

Affectés à bord des bateaux ou à terre, ils assurent le traitement et la transmission de l’information opérationnelle et administrative de l’unité. Ils sont chargés de l’établissement des liaisons radioélectriques ou filaires ainsi que du raccordement de systèmes d’information à tous types de réseaux y compris satellitaires. Spécialistes en informatique, ils administrent les réseaux et sont responsables de la maintenance des systèmes de télécommunications et du matériel informatique. Ils sont également garants de la politique de sécurité informatique. Des transmissions de données par satellite.

Embarqués ou affectés au sein de l’un des groupes de plongeurs démineur, ils sont responsables des travaux sous-marins divers. Ils peuvent participer à des opérations sur des théâtres d’opérations extérieures. Ils participent également à des actions de service public

Affectés à bord des bateaux ainsi que dans les unités à terre, les mécaniciens navals participent à la conduite, l’entretien, la maintenance et le dépannage de l’appareil propulsif (diesel, vapeur, turbine à gaz), des installations hydrauliques et pneumatiques. Ils assurent la maintenance des réseaux de chauffage, de climatisation, de production et de distribution d’eau et d’air sous pression.

Affectés à bord des bateaux ainsi que dans les unités à terre, les électrotechniciens exploitent et entretiennent les réseaux de production et de distribution électrique nécessaires à la propulsion et à la navigation du bateau mais aussi à la vie courante. Ils sont également spécialistes en informatique de commande et en automatisme.

Les marins-pompiers de la Flotte peuvent être embarqués à bord des bateaux, employés au sein des compagnies de marins-pompiers des bases navales, ou affectés dans les services de sécurité incendie et de sauvetage des bases navales. Ils sont chargés de la prévention des risques, de l’intervention sur les sinistres, de la sauvegarde des personnes et de la protection des matériels au sein de l’unité où ils sont affectés. Ils reçoivent une formation de sapeur-pompier volontaire et peuvent devenir techniciens supérieurs en radioprotection.

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