Anti-Slavery International
Projet : mettre fin à la mendicité forcée des enfants en Afrique de l’Ouest : Qu’est-ce qui marche ?
Évaluation finale externe: Termes de référence
Durée de la mission : Mission de consultance de 21 jours
Les partenaires : RADDHO (lead), ENDA, ANTD, Anti-Slavery International
Anti-Slavery International (ASI) recherche un(e) consultant(e) pour mener l’évaluation finale d’un projet multi-pays au Sénégal, Niger et Mali. Mené en partenariat avec RADDHO, ENDA, et ANTD et Anti-Slavery et financé par Voice Global, ce projet interdépendant vise à contribuer à une meilleure compréhension des pratiques de mendicité forcée des enfants dans la sous-région.
1. Contexte
1.1. À propos de la RADDHO
La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) laïque, non partisane et à but non lucratif, créée le 21 avril 1990 à Dakar. Elle est membre observateur à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) depuis 1991 et dispose d’un Statut consultatif spécial à l’ECOSOC aux Nations Unies depuis 2005. La RADDHO a pour mission de promouvoir, défendre et protéger les Droits de l’Homme au Sénégal et en Afrique en :
- veillant au respect de la vie et de la dignité humaine ;
- promouvant l’exercice plein et entier de la citoyenneté, notamment l’égalité effective des droits entre citoyens ;
- contribuant à l’émergence et à la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie et au rapprochement des peuples en Afrique.
La RADDHO est le partenaire principal de ce projet.
1.2. A propos de Anti-Slavery International
Anti-Slavery International (ASI) est une organisation fondée en 1839 afin de lutter contre l’esclavage et pratiques analogues à travers le monde. L’esclavage, la servitude et le travail forcé violent les libertés individuelles et privent des millions de personnes de leur dignité et de leurs droits fondamentaux. Anti-Slavery International mène des actions à travers le monde aux niveaux local, national et international afin d’éradiquer l’esclavage. Parmi ces actions figurent, par exemple, la réalisation d’études sur les pratiques esclavagistes, l’intervention auprès de gouvernements et d’agences intergouvernementales afin que ceux-ci adoptent des mesures de prévention et de lutte contre l’esclavage ou encore le soutien aux organisations locales et nationales travaillant à l’éradication de l’esclavage au travers d’activités de sensibilisation, de plaidoyer et d’assistance aux victimes.
Dans le contexte de ce projet, Anti-Slavery est le conseiller technique de ce projet.
1.3 À propos de l’ANTD
L’ANTD (Association Nigérienne pour le Traitement de la Délinquance et la prévention du crime) est une organisation non-gouvernementale établie en 2001 dont la mission est de lutter contre la délinquance juvénile au Niger à travers des interventions adaptées au contexte socio économique du pays. Plus précisément, l’ANTD vise à lutter contre la délinquance et l’exploitation des enfants par le biais d’initiatives de développement communautaires et de réduction de la pauvreté et cherche à prévenir la récidive des mineurs incarcérés grâce à des initiatives de changement et de réinsertion sociale.
L’ANTD mène des projets de recherche sur les facteurs de la délinquance juvénile et de diverses formes d’exploitation des enfants. L’ANTD met également en œuvre des programmes de réinsertion sociale des jeunes en difficulté (ex: centres d’écoute, formation professionnelle, réinsertion familiale) de réduction de la pauvreté; et de formation pour les acteurs de la protection de l’enfance. L’ANTD est membre de la CONAFE et de la RAO.
1.4 À propos de l’ENDA
Enda Mali est une entité décentralisée de l’Organisation Enda Tiers Monde, à caractère associatif et à but non lucratif. Elle est créée officiellement en 1995 après huit ans d’activités sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse et des Sports du Mali. Avec le gouvernement du Mali, Enda Mali a signé l’accord-cadre des ONG le 13 juin 1995.
Elle est l’une des premières organisations au Mali à travailler sur la question de la mendicité des enfants en soutenant directement les écoles coraniques pour améliorer les conditions de vie et les normes éducatives. Alors qu’elle continue à fournir une assistance directe aux écoles coraniques, ENDA a élargi son champ d’action en offrant des possibilités de formation professionnelle aux adolescents et aux anciens garibous et en créant des associations de maîtres d’écoles coraniques au niveau local et régional. Depuis les premières interventions d’ENDA, un certain nombre d’OSC travaillent désormais sur la question des garibous au Mali.
2. Contexte des projets
Le projet vise à renforcer la collaboration entre les organisations des droits de l’homme au Sénégal, au Niger et au Mali pour lutter contre la mendicité forcée des enfants talibés/garibous afin de promouvoir l’adoption de réponses nationales et régionales fortes et coordonnées. La mendicité forcée des étudiants religieux touche la plupart des pays à majorité musulmane de la région du Sahel. Le Sénégal, le Niger et le Mali ne font pas exception. Au Sénégal, près de 100 000 enfants talibés sont forcés par leurs maîtres coraniques à mendier de la nourriture ou de l’argent. En 2010, ENDA a estimé que Bamako abritait plus de 50 000 garibous mais prévient que ce nombre a considérablement augmenté depuis lors. Au moins la moitié de ces garibous auraient été victimes d’abus et d’exploitation.
Le nombre de talibés au Niger est inconnu mais la mendicité des enfants est très visible dans les principaux centres urbains du pays, ce qui indique des niveaux élevés. Bien que de nombreux pays du Sahel soient affectés par le phénomène, très peu d’initiatives transnationales existent, à l’exception de conférences régionales ponctuelles et d’une coopération transfrontalière en matière de répression. RADDHO, une ONG experte en plaidoyer basée à Dakar, travaillera directement avec les talibés, ainsi qu’avec Anti-Slavery International au Royaume-Uni, ANTD au Niger et ENDA au Mali pour développer une compréhension commune de la situation des enfants talibés/garibous dans la région, des différentes interventions qui ont été mises en œuvre pour mettre fin à leur exploitation et des approches les plus efficaces.
La participation des enfants aux études de recherche sur la question talibé/garibou au Niger et au Mali, et le plaidoyer qui en résultera, sera une priorité. Au Sénégal, au Mali et au Niger, nous faciliterons la participation effective des enfants talibés/garibous aux débats et discussions autour de l’éradication de la mendicité forcée, ainsi qu’au niveau des plateformes régionales des droits de l’homme. Les partenaires du projet travailleront ensemble pour promouvoir les conclusions des études de recherche, les perspectives des talibé/garibous et la mise en œuvre des meilleures pratiques aux niveaux national et régional.
3. Activités du projet
- Activité 1 : Recherche au Mali sur la nature, les causes et la prévalence de la mendicité forcée par les enfants garibous et comment les enseignements tirés du Sénégal peuvent être appliqués au Mali (ENDA)
- Activité 2 : Recherche au Sénégal sur la nature et l’efficacité des interventions étatiques et non étatiques sur la question des talibé et comment soutenir au mieux le processus de modernisation des daara en cours (RADDHO)
- Activité 3 : Recherche au Niger sur la nature, les causes et la prévalence de la mendicité forcée par les enfants talibé et comment les enseignements tirés du Sénégal peuvent être appliqués au Niger (ANTD)
- Activité 4 : Compilation et analyse comparative des rapports pour le Niger, le Mali et le Sénégal (ASI, RADDHO)
- Activité 5 : Réunions de plaidoyer, y compris une table ronde pour diffuser les résultats de la recherche et les recommandations au Mali (ENDA)
- Activité 6 : Réunions de plaidoyer, y compris une table ronde pour diffuser les résultats de la recherche et les recommandations au Niger (ANTD)
- Activité 7 : Mise en place d’une organisation d’enfants et d’anciens talibé à Dakar (RADDHO)
- Activité 8 : Organisation de 2 fora jeunesse à Dakar (RADDHO)
- Activité 9 : Plaidoyer national par des enfants et anciens talibé au Sénégal (RADDHO)
- Activité 10 : Engagement avec les médias au Sénégal (RADDHO)
- Activité 11 : Création d’une organisation dirigée par les talibé au Niger (ANTD)
- Activité 12 : Renforcement des capacités des talibé adolescents et anciens au Niger – 3 séries de formations sur la gestion des associations, les droits de l’enfant et le plaidoyer / lobbying (ANTD)
- Activité 13 : Engagement avec les médias au Niger (ANTD)
- Activité 14 : Mise en place d’une organisation dirigée par les garibous à Bamako, Mali (ENDA)
- Activité 15 : Renforcement des capacités des adolescents et anciens garibous – Formations en vie associative, plaidoyer/lobbying et droits de l’enfant à Bamako, Mali (ENDA)
- Activité 16 : Engagement avec les médias au Mali (ENDA)
- Activité 17 : Participation sessions de plaidoyer de l’UA, de la CADHP et de la CEDEAO (RADDHO, ANTD, ENDA & ASI)
- Activité 18 : Evènements parallèles à la Commission africaine sur la mendicité forcée des étudiants talibés/garibous en Afrique de l’Ouest et les meilleures pratiques pour lutter contre l’exploitation, l’abus et la traite des enfants par les maîtres coraniques (RADDHO, ANTD, ENDA & ASI)
- Activité 19 : Rencontre régionale de plaidoyer à Dakar (RADDHO, ANTD, ENDA & ASI)
- Activité 20 : Réunion Annuelle des partenaires (RADDHO, ENDA & ANTD)
- Activité 21 : Suivi, apprentissage et visites de renforcement de capacités (ASI)
- Activité 22 : Evaluation à mi-parcours du projet (ASI)
4. Portée de l’évaluation
La tâche du consultant sera de produire un rapport d’évaluation qui mettra en avant l’impact (à travers les critères de pertinence, d’efficacité, d’efficience, de durabilité, de reproductivité, d’échelle et autres) et les leçons tirées du programme (y compris dans le contexte de la pandémie du COVID-19).
Plus précisément, le/a consultant(e) devra :
- Valider les TdR et la méthodologie de recherche, et développer un plan de travail en collaboration avec Anti-Slavery International et les partenaires du projet. Les questions éthiques, de santé et de sécurité devront être prises en compte pendant toute la durée de la consultance, notamment dans le contexte de la pandémie du COVID-19.
- Examiner et/ou collecter les informations documentaires disponibles conformément au plan de travail et à la méthodologie convenus.
- Mener des entretiens téléphoniques/par internet, et potentiellement en personne au Sénégal – terrain conformément à la méthodologie convenue et aux considérations éthiques, avec les bénéficiaires, les partenaires et les membres de la communauté.
- Analyser les données collectées, présenter les résultats à ASI et aux partenaires. Sur la base des enseignements tirés, fournir et présenter des recommandations pratiques et claires pour de futures initiatives visant à améliorer la situation des enfants vulnérables à la mendicité forcée dans la sous-région.
4.1. Besoins et objectifs de l’évaluation
Le but de l’évaluation, comme indiqué ci-dessus, est d’évaluer l’effet des projets financés par Voice Global et d’émettre des recommandations pratiques et des enseignements pour de futures initiatives de recherche et de dissémination. Pour ce faire, l’évaluateur/trice concentrera son analyse sur les activités de recherche, de plaidoyer et communication et de renforcement de capacité du projet ainsi que sur la qualité de la collaboration entre les partenaires.
Les questions de recherche de l’étude sont les suivantes :
4.2. Eléments de recherche
- Le projet a-t-il réalisé toutes les activités de recherche prévues ?
- Dans quelle mesure le projet a-t-il atteint les objectifs des initiatives de recherche ?
- Quels facteurs expliquent le succès ou les échecs des différents travaux de recherche ? a. Les termes de référence étaient-ils adéquats et suffisamment clairs pour guider la conduite des travaux de recherche dans les différents pays d’intervention ? b. Y a-t-il eu une répartition claire des rôles parmi les partenaires, et au sein de chaque organisation pour garantir une mise en œuvre efficace des travaux de recherche ?
- Les rapports de recherches étaient-ils suffisamment clairs et appropriés, dans leur forme et contenu, pour soutenir les efforts de plaidoyer en faveur de la promotion des droits des talibé/garibou au Mali, au Sénégal et au Niger ?
- Quelles recommandations feriez-vous aux partenaires pour renforcer les efforts de recherche futurs ?
4.3. Eléments de plaidoyer et communication
- Le projet a-t-il réalisé toutes les activités de plaidoyer et de communication/engagement médiatique prévues ?
- Dans quelle mesure est-ce que le ciblage des parties prenantes clés, interpellées au travers des efforts de plaidoyer, était stratégique et cohérent ?
- Dans quelle mesure les réunions de plaidoyer du projet ont-elles permis de modifier les connaissances et perceptions des parties prenantes ciblées ?
- Les réunions et autres efforts de plaidoyer du projet ont-ils conduit à des changements politiques/législatifs/juridiques importants aux niveaux local, national ou international ?
4.4. Renforcement de capacité des adolescents et anciens élèves des écoles coraniques
- Dans quelle mesure le projet a-t-il efficacement facilité la création d’associations de talibé/garibou ?
- Quels facteurs expliquent les succès et/ou difficultés rencontrés dans la mise en place de ces associations ?
- Dans quelle mesure les talibé/garibou membres des associations se sentent-ils intégrés et représentés par celles-ci ?
- Dans quelle mesure les activités de renforcement de capacité des talibé membres des associations (fora jeunesse, formation pour les membres des associations etc.) ont-elles eu l’impact escompté en termes d’acquisition des connaissances, de participation effective au sein de l’association et auprès des principales parties prenantes et en termes de visibilité des talibé/garibou dans les débats publics ?
4.5. Partenariat : Collaboration et divisions des rôles
- Dans quelle mesure les rôles et responsabilités (en recherche, communication/engagement médiatique, plaidoyer, suivi etc.) entre le partenaire principal et les autres membres de la coalition ont-ils été clairement établis et assimilés par chaque organisation ?
- Dans quelle mesure la communication et la collaboration entre les membres de la coalition, et entre les partenaires et le bailleur ont-t-elle été fluides, efficaces et inclusives ?
5. Méthodologie
ASI tiendra compte des principes de Bond1lors de l’examen des documents d’approche des candidats et nous aimerions que les méthodologies proposées respectent ces principes dans la mesure du possible.
L’approche de l’évaluation devrait comprendre des éléments d’analyse des contributions et d’évaluation des bénéficiaires. La méthodologie de l’évaluation sera principalement de nature qualitative, avec potentiellement des outils quantitatifs en complément. Le rapport de l’évaluation devra tirer des conclusions d’ordre général sur la base de la recherche documentaire, des entretiens et/ou des groupes de discussion.
La proposition méthodologique devra inclure :
5.1. Sources secondaires / collecte de données :
Lire et analyser la documentation du projet et des autres documents pertinents. L’objectif est de synthétiser et de vérifier les informations existantes dans le cadre de l’évaluation. Des données supplémentaires ne devraient être collectées que lorsque les principales données primaires ne sont pas disponibles.
5.2. Sources primaires / collecte de données
- Entretiens avec ASI, la RADDHO, ANTD, ENDA
- Entretiens et discussions de groupe avec des membres des associations
- Entretiens avec un échantillon sélectionné de parties prenantes ciblées par le projet
- Entretien avec Voice
- Récits de changement/Études de cas pour les enfants et les jeunes
La méthodologie sera finalisée par ASI et le/la consultant(e) sélectionné(e) au début du contrat et fera partie des TdRs de cette évaluation.
Les interlocuteurs de l’évaluateur/trice, pendant toute la durée de l’évaluation, seront Emmanuelle Tremeau, Responsable du Programme Afrique à Anti-Slavery International (e.tremeau@antislavery.org), et Aminata Bousso Ly, chargée de projet à la Raddho (awaboussoly@gmail.com).
5.3. Processus de l’évaluation
Dans les premiers jours de la consultance, l’évaluateur/trice préparera un plan de travail qui opérationnalisera les termes de référence. Le plan de travail couvrira les éléments suivants : les attentes de l’évaluation ; rôles et responsabilités au sein de l’équipe d’évaluation ; élaboration des questions d’évaluation ; méthodes et outils de collecte de données ; les risques, y compris les biais et la manière dont ils seront atténués ; calendrier du processus d’évaluation ; aperçu du rapport d’évaluation final.
Le plan de travail déterminant la manière dont l’évaluation devra être menée sera approuvé par la Manager du Programme Afrique d’ASI et le Responsable Suivi Évaluation d’ASI.
Une fois que le plan de travail est approuvé et que le travail de terrain est effectué, le/la consultant(e) devra :
- Présenter un aperçu / ébauche préliminaire des résultats à tous les partenaires du projet et recueillir des commentaires avant de préparer le rapport d’évaluation. Le rapport devra inclure des informations sur le processus à travers lequel les résultats préliminaires ont été partagés et discutés, et comment les changements qui en ont résulté ont été inclus dans le rapport.
- Soumettre une ébauche à ASI et aux partenaires pour recueillir leurs feedback et commentaires afin de minimiser les risques d’inexactitudes et permettre à l’équipe de mieux s’approprier des conclusions de l’évaluation.
- Soumettre un rapport d’évaluation final en français à ASI et aux partenaires, comprenant chacun un résumé exécutif et des recommandations. Les recommandations devront également inclure des détails sur la manière dont elles pourraient être mises en œuvre. Le/a consultant(e) préparera un rapport d’évaluation (20 à 30 pages, sans compter les annexes) – une version provisoire et une finale, qui détaillera la méthodologie de l’évaluation, les principaux résultats et les recommandations. Les rapports devront être rédigés pour des professionnels du secteur, et notamment des responsables gouvernementaux et responsables d’ONGs.
5.4. Le rapport d’évaluation devra contenir, entre autres :
- Résumé
- Informations générales sur le contexte du projet et les partenaires
- Objectif du rapport d’évaluation
- Questions de recherche
- Méthodologie appliquée
- Constatations et analyse
- Conclusions
- Recommandations, y compris des détails sur la manière dont elles pourraient être mises en œuvre.
- Annexes
Le rapport ne devra pas dépasser 20 à 30 pages (sans compter les annexes), être rédigé en français et présenté à ASI par voie électronique, dans un format compatible avec MS Word. Les rapports finaux seront mis à la disposition des collègues d’ASI, la RADDHO, ANTD et ENDA et partagés avec le bailleur Voice Global.
La consultance ne sera considérée comme finalisée que lorsque tous les produits livrables auront été officiellement approuvés par ASI.
6. Calendrier
L’évaluation se déroulera durant la période juillet-août, avec un rapport final remis au plus tard le 30 août 2021. Le rapport initial et le plan de travail seront présentés à une date convenue (à confirmer) après la signature du contrat.
La charge de travail estimée pour le projet s’élève à 21 jours maximum comme suit :
- Examen de la documentation du projet et développement de la méthodologie et du plan de travail : jusqu’à 3 jours
- Entretiens à distance avec les quatre partenaires du projet et les parties prenantes : jusqu’à 12 jours
- Analyse, révisions et rapports finaux : jusqu’à 6 jours
7. Qui nous recherchons
Le consultant sélectionné travaillera en étroite collaboration avec ASI et la RADDHO pour produire le rapport de l’évaluation finale. Ils s’appuieront sur leur expertise professionnelle, leurs recherches documentaires, les perspectives des partenaires du projet et d’autres parties prenantes clés, en particulier les communautés et les talibé eux-mêmes. Nous rechercherons des candidats qui ont de l’expérience et de l’expertise dans la conduite d’évaluations de projets, et notamment dans la conduite de groupes de discussion et d’entretiens individuels axés sur des sujets sensibles d’ordre culturel et religieux, les droits de l’enfant, et les questions économiques et sociales.
Le/a consultant(e) doit avoir une solide expérience dans la collecte de données axées sur l’humain pour évaluer l’impact des projets qui associent l’élaboration et la mise en œuvre de politiques au niveau national au changement de normes et de comportements au niveau communautaire avec une forte composante droits de l’homme.
Les critères de sélection essentiels comprennent :
- Vaste expérience en évaluation de projets (au moins 5 ans), gestion de projets de recherche et, idéalement, dans la mise en œuvre de programmes avec des partenaires ;
- Connaissance des droits de l’homme et de l’enfant, notamment les questions de d’esclavage, de traite et d’exploitation ;
- Capacité à dialoguer avec un large éventail de parties prenantes (personnel des ONG, représentants du gouvernement, figures traditionnelles, etc.), en s’appuyant sur leurs expériences pour rédiger des conclusions et des recommandations ;
- Forte capacité à analyser les entretiens, les groupes de discussion et d’autres formes de données pour en tirer des conclusions et des recommandations fortes et pertinentes ;
- Maîtrise du français (essentiel) ;
- Parler le Wolof ou le Haussa ou Bambara est considéré comme un atout majeur ;
- Basé à Dakar avec une connaissance solide de la question talibé/garibou et du contexte socio politique dans la sous-région ;
- Indépendant de tous les partenaires ;
- Volonté et capacité de se déplacer dans la ville de Dakar pour rencontrer des partenaires et acteurs en personne, conformément à toute restriction du COVID-19 et autres considérations de santé et de sécurité ;
L’évaluation peut être entreprise par un consultant individuel ou un consultant principal avec un/des associé(s).
8. Budget et modalités de paiement
Les honoraires de l’évaluateur sont de deux cent vingt-neuf (229) euros par jour. Le paiement sera effectué en deux fois :
- 40% du montant convenu à payer dans la semaine suivant la signature du contrat
- 60% du montant convenu à payer après la finalisation et la soumission des rapports finaux et la validation par ASI et partenaires des produits finis.
Les paiements seront effectués par la RADDHO.
9. Candidature et délais
Les candidats qui désirent postuler doivent préparer et envoyer par courrier électronique les éléments suivants :
- Une copie du CV
- Une lettre de motivation
- Une note de cadrage (pas plus de 2 pages) proposant une méthodologie pour la réalisation de l’évaluation, le calendrier estimé, le plan de travail des activités décrivant le nombre de jours alloués par activité et les frais (hors frais de déplacement et autres dépenses) Au moins deux exemples d’évaluations (ou rapports) récentes (publiées de préférence)
- Une copie récente du casier judiciaire.
Le candidat retenu devra soumettre deux références (de préférence une universitaire et une professionnelle).
ASI traite de la protection de tous nos collaborateurs, partenaires et bénéficiaires avec le plus grand sérieux. Une vérification des antécédents sera donc effectuée avant la signature du contrat.
La date limite de dépôt des candidatures est fixée au dimanche 25 juillet 2020 à 23h59 GMT avec des entretiens via Skype/Zoom le vendredi 30 juillet 2020.
Veuillez soumettre votre candidature par email aux adresses suivantes : jobs@antislavery.org et awaboussoly@gmail.com en utilisant la référence ‘CONSULTANT DE RECHERCHE – EVALUATION PROJET VOICE GLOBAL’ comme titre/sujet de l’email.