L’homme peut-il échapper au travail? (simple introduction)

L’homme peut-il échapper au travail? (simple introduction)

               Si l’homme n’a pas d’instinct suffisant pour le guider sûrement, s’il est mortel et doit s’affirmer par la volonté, il semble nécessaire qu’il travaille, ce serait même sa liberté même que d’agir ainsi. Or on constate pourtant que l’homme cherche à échapper au travail et qu’il est aisément paresseux. Comment comprendre ce qui semble être une contradiction pratique ?

L’homme cherche-t-il en fuyant le travail à fuir son humanité et sa liberté ? L’humanité serait-elle quelque chose de trop difficile pour l’homme ? Est-ce l’individu qui cherche à échapper aux exigences du genre humain ?  Faut-il y voir un désir légitime qui pourrait s’accorder à la raison ou une folle passion ? S’agit-il d’échapper aux aspects laborieux et contraignants du travail pour n’en garder que l’aspect créatif, l’œuvre, la libre expression ?

S’agit-il enfin d’échapper au travail en le contournant, l’évitant, ou au contraire en le traversant, de sorte qu’on échapperait au travail par le travail ?

Derrière toutes ces questions se pose la difficulté du rapport de l’homme à sa propre liberté : travaille-t-on pour travailler ou pour jouir des fruits de son travail ? Espère-t-on par-là s’auto-suffire ou simplement participer à sa propre construction, de sorte qu’on ait mérite et dignité à être qui on est ? Rien n’est très clair sur les limites, entre travailler trop ou pas assez, quelle est la juste mesure ? La difficulté est de saisir comment le travail peut être nécessaire à la liberté sans être suffisant. S’il est nécessaire, pourquoi n’est-il pas suffisant ?  S’il n’est pas suffisant, pourquoi est-il nécessaire ? Pour satisfaire des besoins vitaux, ou par un désir distinct du besoin ?

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