MARY TEUW NIANE : “Le baccalauréat Sénégalais a un meilleur niveau que le baccalauréat français”

Au “Grand Jury” du dimanche ce 9 août 2020, il a été beaucoup question d’enseignement supérieur, de réformes dans ce secteurs et de solutions aux nombreux problèmes qu’il soulève au Sénégal. L’invité de l’émission dominicale qui passe à la RFM n’a pas fait dans la langue de bois. Mary Teuw Niane, ancien ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche et de l’innovation a abordé de nombreuses questions qui interpellent ce secteur vital et ses acteurs.

Parmi ces questions : le baccalauréat, premier diplôme universitaire au Sénégal ! A la question de savoir si le bac sénégalais est ou non un diplôme “faible, en-deçà des standards internationaux” ? Mary Teuw Niane répond sans hésiter : “Nous avons un très bon baccalauréat”. “La preuve, ajoute-t-il, notre baccalauréat a un meilleur niveau que le baccalauréat français – parce qu’ici les élites politico administratives regardent du côté de la France”. “C’est pour cela que j’avais dit que la bourse d’excellence extérieure est donnée aux titulaires du baccalauréat sénégalais avec la Mention Bien ou Très Bien ou aux enfants sénégalais qui sont à l’extérieur et composent dans le pays où ils sont. Mais, quand vous êtes au Sénégal et que vous composez pour le BAC d’un autre pays, on ne vous donne pas la bourse d’excellence, même si vous avez la Mention Très Bien”, détaille encore le tout nouveau PCA de PETROSEN HOLDING.

Alors, pourquoi réformer le bac sénégalais, comme il l’avait suggéré en tant que ministre de l’enseignement supérieur ? “Parce que les temps changent”, justifie l’ancien recteur de l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Et, la réforme qu’il prône vise d’abord le profil des candidats au BAC. Partant du fait que “moins de 20% des candidats vont dans les séries scientifiques”, Mary Teuw Niane estime qu’il faut inverser la tendance et arriver à un ratio de “plus de 50% de candidats au BAC dans les séries scientifiques”. “C’est cela dit-il qui développer le Sénégal. Il faut créer de nouveaux BAC. Cela a commencé avec la formation professionnelle qui a revu le Bac G, il y a également la création des BAC S4 et S5. Mais, même au niveau de la formation générale, l’informatique devrait revenir au lycée”.

Globalement, l’invité du “Grand Jury” estime que la qualité “a beaucoup amélioré”. “L’un des éléments de la qualité a été la création de l’autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement Supérieur, de la recherche et de l’innovation du Sénégal (ANAQ-SUP) qui est un maillon fondamental dans le développement de l’enseignement supérieur au Sénégal. A preuve, rappelle l’ancien ministre, le Sénégal a été pendant longtemps, “le seul pays d’Afrique francophone a avoir cette institution. Tous les autres qui en ont créées se sont inspirés du Sénégal. C’est une autorité indépendante qui évalue la qualité de l’enseignement pour le public, le privé, pour le présentiel comme pour l’enseignement à distance”.

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