Ousmane Sonko est une personnalité politique sénégalaise qui a émergé comme une figure majeure de la politique au Sénégal. Né le 15 juillet 1974 à Thiès, il a parcouru un chemin complexe et tumultueux pour devenir un espoir pour des millions de Sénégalais. Son parcours est marqué par des étapes clés, notamment ses études, sa carrière dans les impôts et domaines, la fondation de son parti PASTEF, son engagement lors de l'élection présidentielle de 2019, ses sorties critiques contre le gouvernement de Macky Sall et ses projets en vue des prochaines élections.
Formation
Il grandit principalement en Casamance puis effectue ses études supérieures à l'Université Gaston-Berger de Saint-Louis, où il obtient une maîtrise en droit public en 1999. Il entre ensuite comme major à l'École nationale d'administration (ENA) du Sénégal. En 2001, il sort diplômé de l’ENA , section « Impôts et Domaines » et intègre l’administration avec un premier poste qui le conduit au Centre des services fiscaux de Pikine. En 2003, il obtient un diplôme d’études approfondies (DEA) en finances publiques et fiscalité de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (UCAD). Il est aussi titulaire d’un master 2 en gestion et finances publiques de l’Institut supérieur des finances (ISF) et également doctorant en droit public économique et fiscalité à l’université Jean-Moulin-Lyon-III.
Carrière
Ousmane Sonko a commencé sa carrière comme inspecteur principal des impôts et des domaines. Il a été vérificateur fiscal et chef de Brigade de vérification fiscale, chargé du secteur immobilier. Il était auditeur interne à la Direction du contrôle interne (DCI) de la Direction générale des impôts et domaines (DGID), chargé de la rédaction de la charte de déontologie de la DGID.
Trois ans après son entrée dans l'administration, il crée le Syndicat autonome des agents des impôts et domaines (SAID), dont il est le premier secrétaire général d' à , avant de devenir secrétaire général honoraire de à . À cette période, il commence à critiquer le gouvernement et accuse l'État d'anomalies fiscales et budgétaires en mettant en cause le président Macky Sall et son gouvernement. À la suite de cela, il est radié par le décret n°2016-1239 de l'Inspection générale des impôts et domaines en pour manquement au devoir de réserve. Cet épisode, largement relayé par la presse sénégalaise, permet de révéler Ousmane Sonko au grand public. En , il crée son cabinet Atlas.
Débuts politiques
Président du parti politique PASTEF créé en , Ousmane Sonko est élu député à l’Assemblée nationale du Sénégal aux élections législatives de 2017.
Le parti politique "Patriotes du Sénégal pour le Travail, l'Éthique et la Fraternité" (PASTEF) est le fruit de la vision politique d'Ousmane Sonko. Le parti se positionne comme une force d'opposition à l'égard des partis traditionnels et se concentre sur la lutte contre la corruption, l'injustice et les inégalités économiques.
PASTEF a rapidement gagné en popularité, en particulier auprès des jeunes et des défavorisés, grâce à son discours anti-système et ses propositions de réformes profondes pour le développement du Sénégal.
En , il sort le livre Pétrole et gaz au Sénégal : Chronique d’une spoliation, où il accuse le président et son entourage de malversations dans la gestion des ressources naturelles du pays. Ces accusations sont reprises par un documentaire de la BBC.
Candidature à l'élection présidentielle de 2019
Le , il publie un livre programmatique, Solutions, dans lequel il livre un diagnostic des problèmes sociaux et économiques du Sénégal, déclinant ses propositions. Sa candidature à l'élection présidentielle est validée en .
Il termine à la troisième place de l'élection présidentielle du avec plus de 687 000 voix, soit 15,67 %, derrière le président sortant Macky Sall et l'ancien Premier ministre Idrissa Seck.
Maire de Ziguinchor
Dans la perspective des élections locales du 23 janvier 2022, Ousmane Sonko s'allie avec plusieurs membres de l'opposition, dont l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall pour constituer la coalition « Yewwi Askan wi » (Libérer le peuple). Ousmane Sonko est investi par la coalition comme candidat à la mairie de Ziguinchor. Il y affronte le maire sortant Abdoulaye Baldé ainsi que le candidat du pouvoir Benoît Sambou. À l'issue du scrutin, Ousmane Sonko l'emporte avec 56,31 % des voix. Il est officiellement installé dans ses nouvelles fonctions le 10 février 2022.
Pendant la campagne pour les élections locales, Sonko se déplace dans tout le pays pour soutenir les candidats de la coalition Yewwi Askan Wi. YAW remporte de nombreuses villes dans le pays, dont la capitale Dakar et bat la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar.
Affaire judiciaire
En février 2021, une jeune employée d'un salon de massage, Adji Sarr, dépose plainte contre Ousmane Sonko, l'accusant de viols répétitifs et de menaces de mort. Sonko nie les accusations et les qualifie de complot politique visant à nuire à son éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2024.
Une commission est créée pour lever l'immunité parlementaire de Sonko, ce qui est réalisé en février 2021. Suite à des manifestations et des heurts, Sonko est convoqué par la justice et arrêté en mars 2021. Des manifestations éclatent, faisant des victimes parmi les manifestants.
En juin 2023, Ousmane Sonko est condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » et acquitté des accusations de viol et de menaces de mort.
Sonko annonce son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2024. Une caravane de soutien est organisée, mais Sonko est arrêté en mai 2023, ce qui suscite des heurts entre ses sympathisants et les forces gouvernementales.
Le , Sonko est arrêté. Les raisons de cette arrestation sont peu claires. Le procureur la justifie en invoquant différents délits et crimes commis par Sonko comme le vol du téléphone portable d'une gendarme qui le filmait ou des propos « subversifs ».
Candidature aux prochaines élections et espoir pour des millions de Sénégalais :
Malgré les défis et les controverses qui ont entouré sa carrière politique, Ousmane Sonko reste un espoir pour de nombreux Sénégalais, en particulier la jeunesse. Sa critique du gouvernement actuel et ses propositions de changement ont trouvé écho auprès de nombreux citoyens qui aspirent à une gouvernance plus transparente et équitable.
Bref, Ousmane Sonko, du militantisme syndical dans les impôts et domaines à la création du parti politique PASTEF, en passant par sa candidature à l'élection présidentielle de 2019 et ses sorties critiques contre le gouvernement de Macky Sall, incarne l'espoir de changement pour des millions de Sénégalais. Son engagement politique continue de susciter des débats passionnés et reflète les aspirations de la jeunesse sénégalaise en quête de justice sociale, de lutte contre la corruption et de développement durable pour leur pays.
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