Révision des courants littéraires Q.C.M corrigé sur le Classicisme

CORRECTION DE L’EXERCICE DE
Q.C.M sur LE CLASSICISME

1. CE COURANT LITTÉRAIRE EST APPARU
– au XVIIème siècle
Il s’agit des années 1600, période de création littéraire et artistique correspondant à ce que Voltaire appelle « le siècle de Louis XIV ». Il s’agit plus précisément des années les plus fastes sous le règne de ce monarque et qui se situe entre 1660 et 1680, selon certains. En réalité, cette période classique s’est étendue jusqu’au siècle suivant, en 1715, c’est-à-dire à la mort de celui qu’on surnomme « le roi soleil ». C’est juste pour dire que l’influence de Louis XIV est étroitement liée au rayonnement du classicisme, comme ce fut le cas de François I pendant la Renaissance.

2. PARMI SES AUTEURS, ON PEUT CITER
– Malherbe
« Enfin Malherbe vint et, le premier en France,
Fit sentir dans les vers une juste cadence,
D’un mot mis en sa place enseigna le pouvoir,
Et réduisit la muse aux règles du devoir ».
Ces quelques mots de Nicolas Boileau témoignent à quel point le souci d’harmonie et d’équilibre poétique était cher à cet homme dont l’influence sur le texte classique bien écrit sera très considérable. Pour le vérifier, il faut lire Consolation à Monsieur du Périer où l’enjambement est banni, où la clarté et la simplicité ont posé les jalons d’une poésie dite « artisanale » car essentiellement portée sur la rigueur et la pureté de la forme.

3. LE MODÈLE HUMAIN CLASSIQUE EST
– l’honnête homme
Puisque chaque société a son modèle humain, les Français en ont créé. Mais attention ! Même si tout Honnête Homme est un « homme honnête », les deux termes ne signifient pas la même chose. Ce modèle dont on parle est l’homme cultivé qui arrive aisément à plaire par sa finesse d’esprit lors des conversations. Très mesuré en toute circonstance, il fuit l’excès car recherchant le juste milieu. Il n’essaye pas d’éloigner son être de son paraître ou de se singulariser pour impressionner son monde car son penchant naturel est réel et non feint. Voilà d’ailleurs la principale raison pour laquelle cet idéal humain est devenu l’être social auquel tout le monde voulait ressembler.

4. L’INSTITUTION QUI VEILLAIT AU RESPECT DES RÈGLES D’ÉCRITURE ÉTAIT DÉNOMMÉE
– l’Académie française
C’est une institution fondée en 1635 par le cardinal de Richelieu. Elle s’intéresse de près à la grammaire, la rhétorique et la poétique mais elle composera surtout un dictionnaire de référence. Sa principale mission est de cultiver, de standardiser et de faire développer la langue française au contexte des sciences et des arts. Elle concevra cinquante articles ; d’ailleurs, dans le 24ème, il est dit : « porter la langue que nous parlons à sa dernière perfection, nous tracer un chemin pour parvenir à la plus haute éloquence ».
Cette institution veillait donc au grain et son véto crédibilisait ou décrédibilisait toute œuvre d’art qui voudrait s’attirer les suffrages du public admiratif.

5. LE GENRE LITTÉRAIRE MAJEUR DE CETTE ÉPOQUE, C’EST
– le théâtre
Si on devait désigner le siècle d’or du théâtre, c’est-à-dire la période où ce genre littéraire s’est exprimé dans toute son étendue (tragédie, comédie, tragicomédie, ballet, opéra…), c’est bien au XVIIème siècle.
La principale raison se justifiée par la mainmise de l’Etat sur le théâtre ; d’un côté, il y a Richelieu qui en faisait un instrument politique et un outil de cohésion nationale. De l’autre, il y a Louis XIV, un féru de spectacles fastueux qui en faisait la promotion, au point d’être le mécène numéro un de la troupe de Molière dont il a fait sienne.

6. LE TEXTE CLASSIQUE DEVAIT, AVANT TOUT, AVOIR UNE VOCATION
– didactique
Effectivement, le maître-mot du classicisme se résumait à cette devise, une formule latine : « placere et docere » (plaire et instruire). Même les textes les plus anodins, jugés enfantins, voire puérils, devaient contenir une intention favorisant l’éducation, l’enseignement, la morale. On comprend d’ailleurs pourquoi même ces fables de La Fontaine que nous avions apprises par cœur dès l’école primaire regorgent de leçons intemporelles en tirer. Dès la préface, son auteur affirme sans ambiguïté son projet d’écriture : « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes ». C’est ce que nous remarquons au théâtre, en poésie et même dans le roman, même si quelquefois s’y associent des envolées lyriques, engagées, le tout baignant dans un style qui frise la perfection formelle.

7. QUI EST L’AUTEUR DE CES DIRES ?
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement
Et les mots, pour le dire, arrivent aisément
– Boileau
Nicolas Boileau est l’auteur de L’Art poétique (1674) où il entend enseigner des leçons de rhétoriques à tout écrivain qui se voudrait talentueux au point de forcer respect et admiration aux yeux du public. Dans ses propos, on perçoit très clairement la primauté accordée au style, à la conception qui favorisera naturellement l’expression d’une idée qui coulera de source. En d’autres termes, le commentaire de cette citation se trouve déjà aux trois vers précédents où il dit :
« Avant donc que d’écrire, apprenez à penser
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure ».

8. LA JUSTE SUITE CHRONOLOGIQUE EST
– Baroque – Préciosité – Classicisme
Il y a eu trois tendances successives.
Il y a d’abord le Baroque qui regroupe ces auteurs qui, au début du siècle, reproduisent l’atmosphère de chaos que les guerres de religion leur ont inspirée. C’est pourquoi, que ce soit en peinture, en sculpture ou en littérature, les images de mouvement, les scènes qui s’entremêlent, les tableaux d’éléments naturels liés à l’instabilité, au mouvement, au désordre, etc. foisonnent dans leurs œuvres, comme c’est le cas dans Horace (1640) de Pierre Corneille.
Il y a ensuite la Préciosité connue pour son raffinement dans l’expression mais raillée pour le vocabulaire complexifié par quelque esprit tordu. Molière se moque royalement de tels excès dans Les Précieuses ridicules (1659). Par exemple, au lieu de dire tout simplement ”apportez des sièges”, elles disaient ”voiturez-nous ici les commodités de la conversation”, propos que la servante ne comprend point.
Il y a enfin le classicisme venu apporter la pleine mesure, un plus juste équilibre des choses, par l’instauration de règles, de principes, d’idéal de perfection. Un des auteurs qui s’est le mieux conduit dans cette mouvance, c’est Jean Racine qui, même dans ses pièces théâtrales telles que Phèdre (1677), s’attache par la catharsis, à inspirer au spectateur cette intention universelle d’éviter tout excès lié à nos passions.

9. UNE OPPOSITION VOIT LE JOUR ENTRE
– les Anciens et les Modernes
Deux clans constitués étaient foncièrement opposés sur la source d’où doit provenir l’inspiration de l’artiste. Les uns appelés les Anciens jugent prudente, reposante et véridique l’inspiration provenant des auteurs antiques imités. Les autres appelés Modernes défendaient hardiment l’idée selon laquelle il faut innover, refuser de marcher avec des œillères, de faire continuellement des auteurs antiques des modèles à suivre forcément.
Ces écrivains indépendants revendiquent donc la liberté totale de leur inspiration. Déjà, des philosophes, tels que Descartes et Pascal, substituent à ce respect aveugle voué aux anciens l’idée de la souveraineté de la raison. Charles Perrault clame cette liberté au nom du progrès. Mais d’autres écrivains (La Bruyère, La Fontaine, Racine…) répliquent sous la férule du champion des Anciens, Nicolas Boileau en l’occurrence, pour s’y opposer fermement en prétendant que cette inspiration n’est pas aveugle. Pour ces derniers, l’imitation n’altère en rien l’originalité de l’auteur moderne.

10. LE GENRE AUQUEL S’ADONNAIT CORNEILLE S’APPELLE
– la poésie dramatique
Il s’agit d’un texte théâtral qui reste du théâtre mais écrit sous une forme versifiée. Nous en avons l’illustration dans la tragédie de Racine (Phèdre), dans la tragicomédie de Corneille (Le Cid) et même dans la comédie de Molière (Tartuffe). Des œuvres classiques à lire et à relire…

Issa Laye Diaw
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