Toutes les citations philosophiques sur le Gouvernement

La plus grande et la principale fin que se proposent les hommes, lorsqu’ils s’unissent en communauté et se soumettent à un gouvernement, c’est de CONSERVER LEURS PROPRIÉTÉS
John Locke
C’est la somme des intérêts particuliers qui constitue l’intérêt général
John Stuart Mill
Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leur parole, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là en toute beauté et toute jeunesse le début de la tyrannie
Platon
Tant que les philosophes ne seront pas rois, ou que ceux qu’on appelle aujourd’hui rois et souverains, ne seront pas vraiment et sérieusement philosophes […] il n’est point […] de remède aux maux qui désolent les États […]
Platon
Le prince, devant agir en bête, tâchera d’être tout à la fois renard et lion : car, s’il n’est que lion, il n’apercevra point les pièges ; s’il n’est que renard, il ne se défendra point contre les loups
Nicolas Machiavel
Le sort ayant fait que je ne sais discuter ni de l’art de la soie, ni de l’art de la laine, ni des gains et des pertes, il me faut discuter de l’État
Nicolas Machiavel
La communauté politique la plus libre est celle dont les lois s’appuient sur la saine raison
Baruch Spinoza

Il y a dans chaque État trois sortes de pouvoirs : la puissance législative, la puissance exécutrice des choses qui dépendent du droit des gens, et la puissance exécutrice de celles qui dépendent du droit civil. […] Tout serait perdu si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçaient ces trois pouvoirs […]

Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu
Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir
Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu

La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent

Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu
L’impulsion du seul appétit est esclavage, et l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté
Jean-Jacques Rousseau
[Le pacte social] se réduit aux termes suivants : Chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons en corps chaque membre comme partie indivisible du tout
Jean-Jacques Rousseau
L’émeute qui finit par étrangler ou détrôner un sultan est un acte aussi juridique que ceux par lesquels il disposait la veille des vies et des biens de ses sujets. La seule force le maintenait, la seule force le renverse
Jean-Jacques Rousseau

Et que, pour bien diriger, il n’y a que deux choses, l’opinion vraie et la science ; et l’homme qui les possède est un bon guide

Platon

Le gardien de l’État, pour être excellent, doit être à la fois philosophe, colère, agile et fort

Platon
C’est la société, notre société policée, médiocre, castrée, qui, fatalement, fait dégénérer en criminel un homme proche de la nature, venu des montagnes, ou des aventures en mer. Ou plutôt, presque fatalement : car il est des cas où un tel homme se révèle plus fort que la société
Friedrich Nietzsche
Nulle éthique traditionnelle ne nous instruit sur les normes du “bien” et du “mal” auxquelles doivent être soumises les modalités entièrement nouvelles du pouvoir et de ses créations possibles
Hans Jonas

En lui [le Léviathan] réside l’essence de la République qui, pour la définir, est : une personne unique, en tant que ses actes sont les actes dont les individus d’une grande multitude, par des conventions mutuelles passées l’un avec l’autre, se sont faits chacun l’auteur, afin qu’elle puisse user de la force et des moyens de tous comme elle le jugera utile pour leur paix et leur commune protection

Thomas Hobbes

Par l’art est créé ce grand LÉVIATHAN appelé RÉPUBLIQUE, ou ÉTAT (en latin, CIVITAS), qui n’est rien d’autre qu’un homme artificiel, quoique d’une stature et d’une force supérieures à celles de l’homme naturel, pour la protection et la défense duquel il a été destiné, et en lequel la souveraineté est une âme artificielle, en tant qu’elle donne vie et mouvement au corps entier

Thomas Hobbes

La transmission mutuelle de droit est ce qu’on nomme contrat

Thomas Hobbes
[Dans] l’état de guerre de chacun contre chacun, […] tous les hommes ont un droit sur toutes choses, et mêmes les uns sur le corps des autres
Thomas Hobbes

La cause finale, le but, le dessein, que poursuivirent les hommes […] lorsqu’ils se sont imposés ces restrictions au sein desquelles on les voit vivre dans les Républiques, c’est le souci de pourvoir à leur propre préservation et de vivre plus heureusement par ce moyen : autrement dit, à s’arracher à ce misérable état de guerre qui est la conséquence nécessaire des passions naturelles des hommes

Thomas Hobbes
Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tienne tous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est guerre de chacun contre chacun
Thomas Hobbes
Les conventions sans le glaive ne sont que des conventions dénuées de la force d’assurer aux gens la moindre sécurité
Thomas Hobbes
Le châtiment est passé d’un art des sensations insupportables à une économie des droits suspendus

“Surveiller et punir”, Gallimard, 1975

Le consentement des hommes réunis en société est le fondement du pouvoir. Celui qui s’est établi par la force ne peut subsister que par la force

“Encyclopédie” (1751-1772), art. “Pouvoir”

Ce n’est pas l’État qui appartient au prince, c’est le prince qui appartient à l’État

“Encyclopédie” (1751-1772), art. “Autorité politique”

Le prince tient de ses sujets mêmes l’autorité qu’il a sur eux ; et cette autorité est bornée par les lois de la nature et de l’État. […] Le prince ne peut donc pas disposer de son pouvoir et de ses sujets sans le consentement de la nation

Encyclopédie” (1751-1772), art. “Autorité politique”

Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d’en jouir aussitôt qu’il jouit de la raison

“Encyclopédie” (1751-1772), art. “Autorité politique”

Il est manifeste […] que la cité fait partie des choses naturelles, et que l’homme est par nature un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard, est soit un être dégradé soit un être surhumain, et il est comme celui qui est injurié par Homère : ‘sans lignage, sans loi, sans foyer’
Aristote
 Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme
Albert Camus
Les mouvements totalitaires sont des organisations massives d’individus atomisés et isolés
Hannah Arendt
C’est toujours par l’ennui et ses folies que l’ordre social est rompu
Alain
Tout peuple qui s’endort en liberté se réveillera en servitude
Alain
Trouvant un peuple encore indompté, désireux de le réduire à l’obéissance par la paix, Numa se tourna vers la religion comme absolument nécessaire au maintien d’une société civile
Nicolas Machiavel

“Discours sur la première décade de Tite-Live” (1531), trad. A. Fontana et X. Tabet, Gallimard

Il est […] nécessaire à un prince qui veut se maintenir d’apprendre à pouvoir n’être pas bon et à en user et ne pas en user selon la nécessité
Nicolas Machiavel
L’honneur peut motiver les citoyens dans la lutte sans fin pour discipliner les actes de leurs gouvernement
Kwame Anthony Appiah
Le désir, ou encore la volonté, sont des forces qui font plier l’entendement et la rationalité
Gaëtan Goron
Les initiatives locales dispersées ne suffisent pas. La politique ne commence que lorsqu’on prend en charge la question de l’universel
Michaël Fœssel
L’espionnage serait peut-être tolérable s’il pouvait être exercé par d’honnêtes gens
Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu

La thèse du complot […] est, sous sa forme moderne, la sécularisation des superstitions religieuses. Les dieux d’Homère, dont les complots expliquent la guerre de Troie, y sont remplacés par les monopoles, les capitalistes ou les impérialistes

Karl Popper
En démocratie, le lieu du pouvoir est vide
Claude Lefort
Les passions dont nous prétendons tous avoir honte sont le principal soutien d’une société
Bernard Mandeville

S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes

Jean-Jacques Rousseau

L’homme est né libre, et partout il est dans les fers 

Jean-Jacques Rousseau
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