Ceci est une proposition de correction de SamaBac. Elle n’a aucune valeur officielle et ne vient pas de l’Office du Bac.
✅ Introduction :
Depuis l’aube de l’humanité, l’homme a cherché à améliorer ses conditions de vie à travers la technique. Aujourd’hui, les prouesses technologiques ont transformé nos sociétés : médecine avancée, intelligence artificielle, conquête spatiale, etc. Mais ces progrès sont-ils nécessairement des avancées morales ? Autrement dit, l’efficacité technique, en produisant des résultats impressionnants, entraîne-t-elle automatiquement un progrès sur le plan éthique, humain et moral ?
Cette question soulève une tension essentielle : la puissance d’agir de la technique garantit-elle que nous devenons meilleurs moralement ? Pour y répondre, nous verrons d’abord que la technique peut être un moteur du progrès moral, avant de montrer qu’elle peut aussi conduire à des dérives éthiques, et enfin, qu’il convient de distinguer progrès technique et progrès moral, car ils n’obéissent pas aux mêmes logiques.
🧠 Développement structuré :
I. Oui, l’efficacité technique peut favoriser un progrès moral
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Les progrès techniques ont permis de soulager la souffrance humaine (médecine, prothèses, vaccins, chirurgie, etc.).
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Ils ont contribué à la réduction de certaines injustices (accès à l’éducation via internet, mobilité, etc.).
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L’efficacité technique peut soutenir des causes morales : par exemple, les technologies écologiques ou les outils de communication pour dénoncer les injustices (ex : vidéos de violences policières).
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Philosophie des Lumières : progrès scientifique et technique vus comme des outils de libération (Condorcet).
🔍 Exemple : la technique du téléphone portable permet de sauver des vies, d’informer en temps réel, et peut donc soutenir des valeurs morales (solidarité, justice, etc.).
II. Mais l’efficacité technique ne garantit pas le progrès moral
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La technique est un outil neutre, qui peut servir le bien comme le mal : la bombe atomique est une prouesse technique, mais une catastrophe morale (Hiroshima).
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Le développement technique peut anéantir la morale si elle est mise au service de la domination, de la guerre ou de la manipulation (propagande sur les réseaux sociaux, surveillance de masse, etc.).
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Hans Jonas, dans Le Principe Responsabilité, souligne que le progrès technique augmente notre pouvoir d’agir, mais aussi notre devoir moral d’en anticiper les conséquences.
🔍 Exemple : L’intelligence artificielle peut remplacer des millions d’emplois sans que les questions éthiques sur le sort des travailleurs soient résolues.
III. Il faut distinguer progrès technique et progrès moral
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Le progrès technique suit une logique d’efficacité, d’innovation et de rentabilité, tandis que le progrès moral demande des choix éthiques, des débats de valeurs, un engagement personnel et collectif.
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L’histoire montre que les sociétés les plus avancées technologiquement n’ont pas toujours été les plus morales (nazisme en Allemagne, par exemple).
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Il est donc nécessaire d’accompagner le progrès technique d’une réflexion philosophique et éthique, sinon l’humanité risque de perdre son humanité dans sa quête de performance.
🔍 Référence : Albert Einstein disait que “la technique précède la morale, et c’est cela le problème de notre époque.”
✅ Conclusion :
L’efficacité de l’action technique peut contribuer au progrès moral, à condition qu’elle soit guidée par des valeurs éthiques et une responsabilité collective. Cependant, elle ne suffit pas à elle seule : la technique peut aussi engendrer des catastrophes morales si elle est utilisée sans conscience. Le véritable progrès moral ne dépend donc pas de la puissance technique, mais de la volonté humaine de faire le bien, en maîtrisant les outils qu’elle crée.