Biographie de quelques auteurs littéraires

Biographie de Quelques Auteurs

Paul Verlaine

Paul Verlaine est un écrivain et poète français du 19ème siècle né à Metz le mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896 à l’âge de 51 ans.

Biographie 

Paul Verlaine est né le 30 mars 1844 à Metz. il est le fil de Nicolas-Auguste Verlaine et de son épouse, Elisa-Stéphanie Dehée. Son père, militaire de carrière, atteint de la grade de capitaine avant de démissionner de l’armée en 1851 : la famille Verlaine rejoint alors Paris. Enfant appliqué, il est mis en pension à l’institution Landry et suis ses cours au Lycée Condorcet. Paul Verlaine devient un adolescent difficile mais parvient à obtenir son baccalauréat en 1862. C’est aussi à cette période qu’il commence à s’assayer à la poésie et admire déjà Charles Baudelaire.

Bachelier, il s’inscrit en faculté de droit mais abandonne rapidement ses études au profit de la fréquentation des cafés et des cercles littéraires parisiens. En août 1863, une revue publie son premier poème connu de son vivant : « Monsieur Prudhomme », portrait satyrique de la bourgeoisie qu’il reprendra dans son premier recueil. Il collabore au premier recueil du Parnasse contemporain. En 1866, âgé de 22 ans, il publie Poèmes saturniens dans lesquels on perçoit l’influence baudelairienne. En 1869 paraît le recueil Fêtes galantes, fantaisies inspirées par les toiles des peintres du XVIIe siècle exposées dans les nouvelles salles du Louvre.

A la même période, son père inquiet pour son avenir, le fait entrer en 1864 comme employé dans une compagnie d’assurance, puis, par la suite à la Marie du 9ème arrondissement et enfin à l’Hôtel de Ville de Paris. En 1865, alors qu’il vit toujours chez ses parents, son père décède. Il vit ensuite avec sa mère avec qui il entretiendra une relation mêlée de tendresse et de violence. Amoureux secrètement de sa cousine Elisa, il songe à l’épouser mais cette dernière lui préfère un entrepreneur aisé. Ce qui ne l’empêchera pas de l’aider à publier ses premiers recueils. C’est elle aussi qui l’encourage à épouser Mathilde Sophie Marie Mauté présentée par un ami : le mariage a lieu le 11 août 1870. Son fils Georges nait le 30 octobre 1871.

Après la période troublée de la Commune de Paris que soutient le poète, il est radié de l’administration. La même année, il rencontre Arthur Rimbaud avec lequel il va vivre une relation amoureuse conflictuelle jusqu’en 1873. Ruinant son mariage avec Mathilde qu’il frappe et viole après s’être saoulé à l’absinthe. Mathilde demande la séparation et obtient gain de cause. Commence une longue errance entre Angleterre et Belgique pendant laquelle se succèdent séparations et retrouvailles avec Rimbaud et sa famille car sa mère ne l’abandonne pas. cet épisode s’achève le 10 juillet 1873 : au cours d’une dispute avec Rimbaud, Verlaine lui tire des coups de pistolet et le blesse. Il est condamné à deux ans de prison à Bruxelles. Libéré le 16 janvier 1875 sur une remise de peine pour bonne conduite, Verlaine tente de se réconcilier avec Mathilde mais elle va obtenir le divorce et la garde de son enfant en mai 1885.

En mars 1875, Verlaine s’installe à Londres comme professeur (français, grec, latin et dessin). Il passe ses vacances avec sa mère. Il rencontre Germain Nouveau, un ancien ami de Rimbaud, et enseigne ensuite dans différentes villes anglaises. Il revient en France en juin 1877, enseigne chez au collège Notre-Dame de Rethel mais son contrat n’est pas renouvelé. Il s’est pris d’une vive affection pour un de ses élèves, Lucien Létinois qui décèdera en 1883 de la fière typhoïde. Verlaine lui consacrera 25 poèmes, placés en fin du recueil Amour paru en 1888.

De retour à Paris en 1882, Verlaine tente de réintégrer l’administration et renoue avec les milieux littéraires. En 1884, il publie un essai Les poètes maudits et le recueil Jadis et naguère.

Il est alors reconnu comme un maître pars les poètes partisans du symbolisme.  En 1894, malgré sa négligence physique et l’opprobre attaché à son nom, il est désigné comme « Prince des Poètes ». Cependant, son alcoolisme entraîne des crises de violences répétées et il est incarcéré un mois en 1885 pour avoir tenté d’étrangler sa mère une nouvelle fois. Errant entre cafés et hôpitaux, il souffre de diabète, d’ulcères et de syphilis. Il décède d’une pneumonie le 8 janvier 1896 : il est inhumé au cimetière parisien des Batignolles.

En rupture avec la morale stricte de son époque, Paul Verlaine incarne pleinement la figure du poète maudit.

Œuvre

Paul Verlaine est avant tout un poète : son œuvre offre moins d’une dizaine de courts recueils publiés entre 1866 et 1890, mais les poèmes ont été écrits pour l’essentiel avant 1880, c’est-à-dire entre 22 et 35 ans. Les textes ultérieurs sont très inégaux et souvent de caractère alimentaire. L’intégralité des Œuvres en prose est toujours disponible dans la collection La Pléiade tout comme son œuvre poétique.

Arthur Rimbaud

Arthur Rimbaud est un poète et aventurier français, né à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, le 20 octobre 1854. Il décède  le 10 novembre 1891 à Marseille. Rimbaud est reconnu comme l’un des pionniers du symbolisme, mouvement littéraire et artistique de la fin du 19ème siècle.
Arthur est le deuxième fils d’un capitaine de l’armée française qui, en 1860, abandonne femme et enfants. Sa mère, isolée, dirige la famille de main de fer imposant des règles strictes.
Dès son plus jeune âge, il fait preuve de riches et impressionnants dons intellectuels allié à un tempérament maussade et violent. Arthur Rimbaud est un élève brillant.
A l’âge de treize ans, il a déjà remporté plusieurs prix pour son écriture et devient un adepte de la composition de vers en latin. Son professeur et mentor Georges Izambard  nourrit son intérêt pour la littérature, malgré la désapprobation de sa mère.

Entre Charleville et Paris

Avant ses seize printemps et à la suite d’une violente querelle avec sa mère, le garçon s’échappe de Charleville puis se fait arrêter comme vagabond et est enfermé pendant quinze jours dans la prison de Mazas à Paris.
Quelques jours après avoir été ramené chez lui, Rimbaud s’échappe de nouveau à Charleroi en Belgique, où il vit quelque temps comme un vagabond, presque affamé, mais écrivant avec une assiduité frénétique.
En février 1871, il quitte sa mère pour la troisième fois et se rend à Paris. La situation politique du pays est tendue. Il rentre au bout de deux semaines à Charleville, ne pouvant vivre correctement.
C’est en fin de cette année qu’il rencontre Verlaine et écrit un de ses plus célèbres poèmes : Le bateau Ivre. C’est peut-être son plus beau poème, un poème qui démontre clairement ce que sa technique pourrait accomplir. Il adapte forme et vision. Rythme palpitant, allitération, évocation poétique des couleurs accompagnant le mouvement et la sensation de l’eau… Voilà ce qui touche à la lecture de ce poème.

Passion et décadence avec Verlaine

Rimbaud passe d’octobre 1871 à juillet 1872 ses jours dans la capitale, en partie chez Verlaine, et une autre partie en qualité d’hôte de Théodore de Banville, fameux poète et dramaturge de l’époque qui servit dans l’armée de la Commune de Paris.
Rimbaud et Verlaine débute une relation amoureuse. Verlaine se désintéresse de sa femme et de son enfant. La relation des deux poètes maudits est conflictuelle et passionnée.
Ils voyagent ensemble pendant treize mois, après la chute de la Commune, à travers l’Angleterre et la Belgique, où, en 1873, Arthur Rimbaud publie en prose le seul ouvrage qu’il n’ait jamais imprimé, Une Saison en Enfer, dans lequel il donne un récit allégorique de ses relations extravagantes avec Verlaine.
Une Saison en enfer, qui se compose de neuf fragments de prose et de vers, est une œuvre remarquable mêlant confession personnelle questionnements psychologiques. Elle est très différente des Illuminations et répudie en fait l’esthétique qu’elle représente. Rimbaud traverse une crise spirituelle et morale, et dans Une Saison en enfer, il examine rétrospectivement les enfers dans lesquels il est entré à la recherche d’expérience, sa passion coupable et malheureuse pour Verlaine, et l’échec de sa propre esthétique trop ambitieuse.
La Belgique est le théâtre d’un épisode marquant dans la vie de Rimbaud : le célèbre Drame de Bruxelles. C’est là que leur relation prend un tournant des plus violents.
Verlaine tire deux balles sur son compagnon, touché à l’avant-bras. Il est arrêté et emprisonné à Mons pendant deux ans.

La retraite à 19 ans

Rimbaud, profondément désabusé, est déterminé à abandonner l’Europe et la littérature. Il cesse d’écrire de la poésie à l’âge de dix-neuf ans. Il s’installe quelque temps à Stuttgart, où il étudie l’allemand.
Peu après sa sortie de prison, en janvier 1875, Verlaine court retrouver Rimbaud à Stuttgart. Là-bas, une dernière dispute clôt à jamais leur relation. C’est à ce moment que Rimbaud lui remet son manuscrit « Illuminations » et se retire définitivement de la vie littéraire.
Dans les Illuminations, Rimbaud atteint le sommet de son originalité et trouve la forme la mieux adaptée à son style elliptique et ésotérique. Il a dépouillé le poème en prose de son contenu narratif et descriptif et a utilisé les mots pour leur pouvoir évocateur et poétique, en les privant de leur sens logique ou de leur sens premier comme on les trouverait dans le dictionnaire. Les illuminations est une réalisation unique en son genre, une utilisation novatrice de la langue qui a par la suite grandement influencé le développement de la poésie française.

Rimbaud, l’homme aux semelles de vent

Après un passage en Italie, où il trouve du travail comme ouvrier sur les docks de Livorno, il retourne à Paris, obtient un peu d’argent de sa mère, puis disparaît définitivement.
Pendant seize ans, peu de choses ont filtré de sa nouvelle vie et un voile épais entoure ces années.
Rimbaud enchaîne les destinations plus ou moins exotiques : Java, La Hollande, la Suisse, Chypre.
Il se rend ensuite à Aden et en Abyssinie, où il est un des pionniers de l’aventure commerciale européenne. C’est là qu’il s’installe, à Harrar, comme marchand de café et de parfums, puis d’or et d’ivoire. Pendant onze ans, il mène de nombreuses expéditions commerciales dans des régions inconnues d’Afrique du Nord. Il va même jusqu’à se lancer dans le trafic d’armes mais là encore sans succès.
Entre-temps, en 1886, croyant Rimbaud mort, Verlaine avait publié ses poèmes, sous le titre Les Illuminations, et ils ont fait grand bruit auprès du tout Paris. Dans cette collection est apparu le sonnet sur les voyelles, attribuant une couleur différente à chacun : A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu voyelles.
Mais l’auteur classique du 19ème siècle, dans sa hutte abyssinienne de feuilles de palmier, resta inconscient de ce fait. En mars 1891, une tumeur au genou oblige Rimbaud à quitter Harrar et à se rendre en Europe pour des examens médicaux. Il arrive à Marseille, mais son cas est désespéré, la jambe doit être amputée, et Rimbaud meurt à l’hôpital le 10 novembre 1891.

Les poèmes de Rimbaud datent tous de sa plus tendre enfance. Leur violente originalité, l’influence qu’ils ont exercée sur les jeunes écrivains, l’existence tumultueuse de leur auteur et l’étrange voile de mystère qui plane encore sur son personnage et ses aventures, ont donné à Rimbaud une fascination inédite. Mais Rimbaud n’inspira pas seulement une génération de poètes, des artistes aussi diverses que Patti Smith (Dream of Rimbaud) Bernard Lavilliers (Pauvre Rimbaud), Michel Delpech (Rimbaud chanterait) ou encore Indochine (Go, Rimbaud Go !) ont mis en lumière l’écrivain à travers des chansons. Le cinéma n’est pas en reste notamment dans Pierrot le Fou, bien qu’il ne soit jamais expressément nommé, le poète est constamment cité par Jean-Luc Godard.

Victor Hugo 

Victor Hugo est un poète, dramaturge et prosateur romantique français, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est considéré comme l’un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l’histoire du XIXe siècle.
Victor Hugo occupe une place marquante dans l’histoire des lettres françaises au XIXe siècle, dans des genres et des domaines d’une remarquable variété. Il est poète lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades (1826), Les Feuilles d’automne (1831) ou Les Contemplations (1856), mais il est aussi poète engagé contre Napoléon III dans Les Châtiments (1853) ou encore poète épique avec La Légende des siècles (1859 et 1877).
Il est également un romancier du peuple qui rencontre un grand succès populaire avec notamment Notre-Dame de Paris (1831), et plus encore avec Les Misérables (1862). Au théâtre, il expose sa théorie du drame romantique dans sa préface de Cromwell en 1827 et l’illustre principalement avec Hernani en 1830 et Ruy Blas en 1838, mais aussi Lucrèce Borgia et Le Roi s’amuse.
Son ouvre multiple comprend aussi des discours politiques à la Chambre des pairs, à l’Assemblée constituante et à l’Assemblée législative, notamment sur la peine de mort, l’école ou l’Europe, des récits de voyages (Le Rhin, 1842, ou Choses vues, posthumes, 1887 et 1890), et une correspondance abondante.
Victor Hugo a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre. Il a été admiré par ses contemporains et l’est encore, mais il a aussi été contesté par certains auteurs modernes. Il a également permis à de nombreuses générations de développer une réflexion sur l’engagement de l’écrivain dans la vie politique et sociale grâce à ses multiples prises de position, lesquelles l’ont condamné à l’exil pendant les vingt ans du Second Empire.
Ses choix, à la fois moraux et politiques, durant la deuxième partie de sa vie, et son ouvre hors du commun ont fait de lui un personnage emblématique, que la Troisième République a honoré par des funérailles nationales, qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris le 1er juin 1885, dix jours après sa mort.

Alphonse de Lamartine

Alphonse de Lamartine, ou plus précisément Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869, est un poète, un écrivain, un historien et un homme politique français. Il appartient au mouvement romantique (sa poésie lyrique incarne une idéalisation de la nature). On lui doit notamment le célèbre poème Le Lac.
Les dix premières années, passées à la campagne à Milly, proche de Mâcon, sont influencées par la nature, ses sours, sa mère, et surtout par l’abbé Dumont, son tuteur, qui lui insuffle une grande ferveur religieuse renforcée par les années qu’il passe au collège de Belley, pendant lesquelles il lit Chateaubriand, Virgile et Horace.
Après avoir fini ses études, ne désirant pas servir l’usurpateur, il mène une vie de gentilhomme campagnard (1808-1811). Il écrit de la poésie chrétienne, et entame un voyage en Italie (1811-1812) pendant lequel il rencontre une jeune Napolitaine qui lui inspirera Adieu à Graziella (1819).
Il devient garde du corps de Louis XVIII une fois ce dernier intronisé, mais démissionne après Waterloo et revient à Milly, bien qu’il aille souvent à Paris, où il s’adonne au jeu et contracte de lourdes dettes. Seul garçon de sa famille, il reçoit en héritage les domaines de ses parents. Sans y être obligé, il s’engage à indemniser ses sours par des rentes. Il s’essaye à la tragédie (Médée).
En 1816, le poète rencontre à Aix-les-Bains Julie Charles, une femme mariée atteinte de la tuberculose. Un amour spirituel naît entre les deux, mais Julie meurt en 1818 : le poète est profondément marqué par cette perte. En 1820, il lui inspire le recueil Les méditations. Ce dernier le propulse socialement : il peut épouser Mar-Ann Birch et devient attaché d’ambassade à Naples. Le couple voyage en Italie, en Angleterre, à Paris. En même temps, le poète publie Les nouvelles méditations, La mort de Socrate, Le dernier chant du pèlerinage d’Harold.
En 1825, il est nommé secrétaire d’ambassade à Florence, mais se voit refuser le poste de ministre de France : qu’importe, il demande un congé, revient en province, et publie Les Harmonies Poétiques et Religieuses.
Lamartine se rallie à la monarchie de Juillet mais est candidat malheureux à la députation. Après cet échec, il fait un voyage en Orient dès 1832 : il visite la Grèce, le Liban, va jusqu’au Saint-Sépulcre pour raffermir ses convictions religieuses, qui sont cependant bien vite ébranlées par la mort de sa fille, qui lui inspirera Gethsémani.
En 1833, il est élu député et ne cessera de l’être jusqu’en 1851. En 1838, avec Honoré de Balzac et Paul Gavarni il va à Bourg en Bresse pour témoigner en faveur d’un ancien actionnaire du journal le Voleur, Sébastien-Benoît Peytel accusé d’assassinat. Démarche inutile : l’accusé sera guillotiné à Bourg en Bresse le 28 octobre 1839[1].
Lamartine remplit toutefois sa tâche de député consciencieusement et se déplace lentement vers la gauche au fil des années, allant jusqu’à devenir la tête de file des révolutionnaires de 1848. Le Voyage en Orient, Jocelyn, et La chute d’un Ange, révèlent l’inflexion de sa pensée religieuse.
Il finit sa vie dans la pauvreté matérielle chez un ami, chez qui il meurt d’apoplexie près de Paris en 1869.

 

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