Pratiquement tous les candidats ont eu à réfléchir à cette question. La règle d’or consiste à
convaincre les examinateurs de la pertinence du projet et de l’
aptitude du candidat à le mener à terme. La préparation devient donc une condition incontournable pour mettre toutes les chances de son côté afin de réussir. En passant en revue les
questions de l'entretien Campus lors de sessions précédentes, on s’aperçoit que de nombreux thèmes reviennent régulièrement, et cela permet de mettre au point des réponses convaincantes à tête reposée.
Le candidat, ses forces et ses faiblesses
C’est le premier point à préparer. En se présentant, le candidat doit être clair et concis. Il suffit d’indiquer
ses noms et prénoms,
l’âge et les diplômes. Si le candidat a déjà fait des études supérieures, il devra en parler également. Cette entrée en matière représente une belle occasion pour donner une bonne impression aux examinateurs afin de faciliter la suite du processus. Il est possible qu’on demande au candidat ce qu’il considère comme étant ses
points forts ou ses faiblesses. L'examinateur peut également lui poser des questions directes pour
déterminer son aptitude à suivre des études en France, malgré les fortes exigences du système éducatif français.
L’examen du projet d’études
Pour justifier son projet d’études, le candidat doit garder sa
confiance en lui-même et en ses capacités. Il devra aussi éviter de se laisser déstabiliser. Une bonne intervention consiste à mettre en avant ses
préférences, ses
compétences ainsi que ses
espérances. La tâche du candidat sera plus facile, s’il arrive à démontrer que son projet s’appuie sur sa scolarité antérieure. À titre d’exemple, un baccalauréat scientifique et un diplôme de premier cycle en mathématiques lui ouvriront très probablement les portes d’une formation d’ingénieur. Cependant, les études retenues dans le dossier pédagogique doivent obéir à une cohérence interne, et il faudra éviter de choisir des formations dans des domaines totalement différents comme l’ingénierie et la musique.
Le parcours pédagogique
Il ne faut surtout pas entrer dans des détails inutiles. Il est préférable de
se concentrer sur les faits saillants du parcours tout en insistant sur les points qui appuient le projet d’études. Si la scolarité a été interrompue ou modifiée, le candidat devra surmonter l’obstacle en prouvant que les changements ont eu un
impact positif sur l’ensemble de son parcours. Les examinateurs demandent aussi de justifier un échec ou de mauvaises notes. Là aussi, le candidat s'efforcera de désamorcer le piège surtout si le nombre des mauvaises notes est restreint, ou si les matières concernées ne sont pas importantes. À la limite,
il est possible de dire que les mauvaises notes font partie d’une scolarité normale.
Pourquoi étudier en France
Les justifications varient d’un candidat à l’autre. Toutefois, certaines qui semblent très naturelles seront facilement acceptées par les examinateurs. Par exemple l’
appartenance à un pays francophone,
des études primaires et secondaires menées en français, la connaissance de l’histoire de France et surtout une fluidité dans l’élocution pendant l’échange ainsi que des phrases bien construites. Le candidat cherchera en premier lieu à
convaincre les examinateurs qu’il parle et qu’il comprend bien le français.
Mais ce n’est pas tout ! Son choix d’étudier en France demande à être justifié par exemple par l’excellente qualité de l’enseignement et les équipements de pointe dont disposent les universités auxquelles il a postulé. Ainsi, il sera en mesure de réaliser son projet dans d’excellentes conditions. De plus, les diplômes français sont réputés et acceptés dans pratiquement tous les pays. Le candidat peut aussi faire valoir que son panier de formations n’existe pas dans son pays, ou qu’il est très fréquent de faire des études à l’étranger pour élargir sa visibilité et acquérir une expérience académique différente.
Souvent, les examinateurs demandent aux candidats d'
expliquer le choix des villes qu’ils ont retenues. La réponse devrait montrer que ce choix vise plus les établissements de formation que les villes en elles-mêmes et l’intérêt qu’elles peuvent présenter sur d’autres plans comme le tourisme par exemple. S'il s'agit d'une ville de province, il est possible de souligner qu'elle présente l'avantage d'être plus calme qu'une grande ville.
Que faire après les études?
Vers la fin de la discussion, les examinateurs posent souvent une question en rapport avec ce que fera le candidat
après ses études. Les réponses dépendent des intentions de chacun. Certains mettent en avant un retour au pays, d’autres préfèrent
acquérir une expérience professionnelle soit dans le pays d’accueil ou à l’étranger. Une réponse classique consiste à dire que l’issue dépend aussi de la situation du marché de l’emploi. Si la conjoncture est favorable quelque part, une délocalisation pourrait permettre de commencer une carrière fructueuse.