CONTROVERSES AUTOUR DU LIVRE DU PROFESSEUR IBA DER THIAM, L’HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL:
INTERVENTION DU SOCIOLOGUE PR IBRAHIMA NIANG DE L’UCAD
La Solitude du Der.
La solitude du professeur Iba Der Thiam, face aux critiques venant de toute part, révèle les querelles de personnes et d égo qui ont marqué les premières phases de la rédaction de ce projet, mais aussi la volonté manifeste du doyen à montrer très tôt la voie à suivre dans la rédaction de ce projet. Il y a eu les bouderies d’un certain nombre d acteurs y compris moi même, d enseignants chercheurs de l’université de Dakar et particulièrement ceux issus du département d histoire, dont les plus éminents à savoir Ousseynou Faye, Ibrahima Thioub …..sans compter les absences de Abdoulaye Bathily (voir les mémoires d abdou Diouf ) et de Boubacar Barry considéré comme le père de l école de Dakar. Nombreux ont préféré laisser le Doyen Iba Der endosser à lui seul la responsabilité de l’ écriture de ce travail ô combien difficile. Aujourd’hui, je pense que certains sont en train de se dire: il le voulait à lui tout seul,qu il prenne les critiques aussi pour lui seul. Lors de l’ouverture des travaux sur les jardins du Codesria, je disais en présence de mon collegue Elhadji El Malick Sy Camara que l’histoire générale du Sénégal est une chose assez sérieuse pour être laissée aux seules mains des historiens de ce pays. Ayant compris assez tôt que nos remarques( Camara et moi) comptaient pour pipi de chat, nous sommes retournés faire ce que nous savons mieux faire, être des historiens du présent . Il faut dire que nonobstant les critiques, si ce projet a pris forme, cest grâce au Doyen Iba Der Thiam et à l équipe qui le composait, sans oublier aussi le Maire de Dakar Khalifa Sall, qui fut l un des premiers bailleurs de ce projet. Ce projet , je peux en dire beaucoup, mais je parlerai juste de l actualité de sa sortie et des commentaires . Premièrement, je pense que si la paternité de l idée appartient au Doyen Iba Der Thiam, ce projet aurait dû être chapeauté par une académie des sciences sociales afin d intégrer l’approche multidisciplinaire dans sa rédaction et éviter aujourd’hui ce Der bashing comme si tout est la faute du Doyen . De fait, c’est comme si il n existait pas un comité scientifique qui aurait dû répondre à la place du Doyen face à toutes ces critiques .Deuxièmement, Il faut aussi souligner la présence de certaines personnes dans les rencontres, qui venaient pour que l’on écrive plus le passé glorieux de leurs familles comme si ces familles n avaient rien à se reprocher que toute leur histoire familiale était faite de gloire et succès pas de mensonge ni de trahison. L’histoire n’est pas l hagiographie dont nous sommes passés MAÎTRE dans l art de….diiw moo jour diiw diiw mo juur diiw.
J’avais à l époque interpellé le comité sur les objectifs de ce projet et sa dimension idéologique au delà de l approche scientifique, car écrire l’histoire générale du Sénégal c’est participer à mieux se connaître et être fier de soi sur la base de son passé, malheureusement nous sommes tombés sur nos pieds avec des polémiques stériles. Les membres du comité ont été victimes de leur générosité scientifique mais aussi de certaines pressions, car il ne manquait pas une occasion pour les communicateurs traditionnels de tirer à boulets rouges sur les rédacteurs de ce projet.
S’il y’a une leçon à tirer de cette histoire de l’histoire générale du Sénégal c’est de revenir sur l approche méthodologique, les sources et le pourquoi de certaines conclusions
CONTROVERSES AUTOUR DU LIVRE DU PROFESSEUR IBA DER THIAM, L'HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL: INTERVENTION DU SOCIOLOGUE PR IBRAHIMA NIANG DE L'UCAD
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