Il écrit avec ses pieds : Le Bachelier, héros du Concours général, reçoit la 1ère médaille Gaïndé

Pape Natango Mbaye, premier récipiendaire de la médaille Gaïndé : un symbole de courage et de dépassement

Ce jeudi 31 juillet, le Grand Théâtre national de Dakar a vibré au rythme des émotions fortes. À l’occasion de la cérémonie du Concours général 2025, un moment particulièrement marquant a capté l’attention de l’audience : la remise de la toute première médaille Gaïndé de la performance, décernée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à un élève pas comme les autres.

Son nom ? Pape Natango Mbaye, jeune bachelier en série S2, mention Bien. Ce qui rend son parcours exceptionnel, c’est qu’il a passé toutes ses épreuves… avec ses pieds. Né sans bras, ce natif de Kaolack n’a jamais cessé de croire en ses capacités. Tout au long de sa scolarité, il a appris à lire, écrire, dessiner et travailler avec ses pieds. Une adaptation courageuse, guidée par une foi inébranlable en l’éducation.

Cette année, il a franchi l’un des sommets de l’excellence scolaire sénégalaise : l’obtention de son baccalauréat scientifique. Un exploit qui n’a pas laissé indifférent le chef de l’État, qui a salué une performance hors norme par ces mots :
« Il a repoussé les limites de l’impossible par sa détermination et sa foi en l’éducation. »

C’est dans cet esprit que la médaille Gaïndé — du mot wolof qui signifie « dépassement de soi » — a été créée. Une distinction nouvelle destinée à honorer les parcours extraordinaires, les histoires de résilience et les modèles d’inspiration. Pape Natango Mbaye en devient ainsi le tout premier lauréat, recevant également un parchemin officiel symbolisant cette reconnaissance nationale.

Dans la salle, l’émotion était palpable. Un enseignant, la voix nouée, a confié :
« Le courage de Pape Natango est un message pour tous nos jeunes : les obstacles ne doivent jamais éteindre les rêves. »

Ce message trouve un écho particulier dans un pays qui aspire à une école inclusive, équitable et résiliente. À travers son histoire, Pape Natango incarne cette promesse. Il est la preuve vivante que la volonté peut triompher des limites physiques, que l’éducation peut être un levier puissant pour révéler les talents, quelles que soient les circonstances.

Lorsque le jeune homme, visiblement ému mais fier, a reçu sa médaille, un large sourire a illuminé son visage. Ce sourire, capturé par les caméras, a traversé les écrans et touché les cœurs. Dans la salle, ses camarades ont entonné une ovation :
« Bravo Natango ! »
Un simple mot, devenu le cri d’admiration d’un pays tout entier.